Manoir du XV ème siècle

D’après ce que l’on connait le manoir a eu plusieurs propriétaires :

1453 à 1569 le manoir appartient à la famille de Beaulieu. Jean de Beaulieu le fondateur est aussi le fondateur de la chapelle sise au centre bourg actuel, la chapelle qui servit de base l’ église romane de la fin du XVI ème siècle.

1569 Jean Louis Paris de Soulanges, famille favorable aux idées protestantes.

D’argent à la croix de gueules cantonnée de quatre lions affrontés du même

1594 seigneur du Plessis et de la Haye

plaque de cheminée du xvème siècle portant les armes du Plessis

1745 René Legal (sieur de Launay) vend le manoir à Louis Théodore Potiron de Bois Fleury, originaire de Guémené Panfao, qui vient d’être nommé lieutenant de justice de la baronnie de Derval, par le prince de Condé.

Jacques Hyacinthe, né en 1752, succède à son père au Plessis qui possède avec son frère Joseph-Hilarien et devient Sénéchal de la baronnie de Derval et avocat à la cour du Parlement de Bretagne. Il est connu sous le nom de POTIRON DE COISNERION, nom de la propriété de Guemené.

en 1790 Hyacinthe Potiron de Coisnerion est élu maire de Derval et le reste jusqu’à la fin 1791. Le 1er janvier 1792, il est nommé juge du District de Châteaubriant. Il devient suspect aux ultra-révolutionnaires. En 1793, il est destitué de sa charge et il est emprisonné avec son frère Joseph, à Rennes puis à Laval. La chute de Robespierre lui sauve la vie. Il redeviendra maire de Derval. Après la tourmente révolutionnaire il sera, avec d’autres, un collaborateur du curé Orain dans la reconstruction matérielle de la paroisse. Il décède en 1811.

César Potiron du Bois Fleury, fils de Joseph,hérita du manoir. Après avoir servi dans l’armée royale de Bretagne, fidèle à Louis XVIII, il exerce ensuite les fonctions de notaire et de maire de Plessé. Ce serait en vue de cette installation de notaire qu’il vendit le manoir à Mr Claude CHEREL.

1825 Claude Chérel (percepteur du Canton de Derval)et habitant le manoir de Bellevue. A sa mort sa fille hérita du manoir.

1887 Emilie Chérel fonde l’hospice Saint Michel dont elle a fait deux fermes afin de subvenir aux besoins alimentaires des pensionnaires, elle le lègue à la commune de Derval, en vue d’une modernisation.

L’acceptation du legs de Mlle chérel, par le conseil municipal a lieu le 8 mai 1887. Le 22 juillet le conseil nomme une commission pour surveiller les travaux.

1891 ouverture de l’hospice, fonctionnement assuré par les Sœurs de St Gildas des Bois. L’abbé Saulnier, curé de la paroisse, en bénit les lieux. Les travaux ont entrainés une charge importante pour la commune.

Un homme de cœur, M. Villlot, qui fait partie du Conseil d’Administration de l’hospice et dispose d’importants biens financiers, vient au secours de la commune. Le 16 mai 1896, il lègue une somme de 20 000 francs ainsi que les deux maisons qu’il avait fait construire précédemment : la gendarmerie et la maison du notaire. A sa mort, en avril 1898, l’hospice St Michel touche en définitive une somme de 60 123 francs, augmentant les propriétés foncières de l’établissement et apportant une aisance, non négligeable, à l’institution de secours aux indigents de la commune.

Une maison de gardien est construite à proximité. Il s’agissait d’une petite borderie, une étable logeant les vaches laitières. On y élève aussi des poules et des lapins ainsi qu’un cochon nourri avec les restes des repas. Avec le jardin potager, l’hospice assure une partie de sa subsistance. Les fermiers du ’’plessis’ paient une partie de leur fermage en nature. Ils fournissent l’attelage et le matériel pour les travaux de l’hospice. Quelques résidents prêtent main-forte. Les fermiers ont aussi mission d’accueillir les sans-logis qu’ils logent dans le grenier à foin après leur avoir offert une soupe.

Un arrêté du 12 juillet 1983 transforme l’hospice St Michel en « maison de retraite autonome » (sous le nom de ’’Val d’Emilie’’).

D’après les archives paroissiales le manoir du Plessis avait une chapelle attenante à l’aile nord de l’église