Le château de la Garrelaye ou la Garlais XIV-XVIème siècle

Ce château est le siège d’une seigneurie, à l’époque il était protégé par des douves. Il est la propriété de la famille LE MAISTRE. Dès 1289, est mentionné Arthur LE MAISTRE, seigneur de Bois-Vert en Saint-Aubin, comme étant chevalier et chambellan du duc Jean II (ses armes sont » azur au lion d’argent accosté de deux épées de même, au fil garni d’or, les pointes en haut, aussi d’or « ).

En septembre 1364, Alain LE MAISTRE participe à la bataille d’AURAY, dans le camp des Montfort et à côté de Robert Knolles, avant d’être nommé capitaine du château de Jugon. Guillaume, fils d’Alain et de Jacqueline de Fercé (mariés en 1351), épouse en 1389, Jeanne de Chambellan. En 1487, Pierre LE MAISTRE, petit-fils de Guillaume LE MAISTRE et époux de Françoise Guéhénneuc, fille de Georges, seigneur de la Garenne, se rallie à Françoise de Dinan, baronne de Châteaubriant pour la résistance à l’annexion de la Bretagne à la France.
Guillaume LEMAISTRE adhère au protestantisme et devient l’une des personnalités importantes de l’Église réformée de Sion. Il défend plusieurs places fortes contre les ligueurs de Mercoeur. Lors de ces hostilités la tour de son château est détruite.
La Tour du Guet du XVème siècle située à l’angle sud-est du mur d’enceinte. Avec l’étang qui alimente les douves, cette tour sert à l’origine d’abri et de protection au chevalier chargé du guet. C’est une autre tour plus importante qui a été détruite.

Après la révocation de l’édit de Nantes, en 1685, les LE MAISTRE choisissent l’exil, seule une branche adjura le protestantisme et demeura à la GARRELAYE. De celle ci est né Jean Marie qui, en 1743, fut sacré Evèque de Clermont, après qu’il eut été professeur et chanoine de Lyon, aumônier de Louis XV. En son temps le château de la Garrelaye fut augmenté de toute la partie du XVIIIème siècle qui « aspecte le Levant.
La famille des LE MAISTRE fait partie des donateurs de la paroisse, notamment par la fondation de 1774 qui donnait au pays une école gratuite pour les jeunes filles et un Hospice dans la maison Bellevue achetée à cet effet.
Au XIXème siècle,partir de 1857, le château et les métairies qui en dépendent sont acquises par Frédéric HAY de SLADE. Richard son fils, (officier de la marine) lui succède, il fait partie des donateurs de Derval.
En 1903, après la spoliation du Pensionnat, il fit construire, de ses deniers, une école de garçons, puis en 1909 il rachète le pensionnat qu’il confie à l’association Saint Joseph des Frères de Ploëmel (donation concrétisée en 2000 par Serge HAY de SLADE.
En 1927 la propriété est léguée à Henry HAY de SLADE, leur cousin distingué plusieurs fois lors de la guerre 1914-1918.
Dans les années 1930, avec le soutien de l’Abbé Sauvêtre (prêtre fondateur de la J.A.C et du C.E.R.C.A), il fonde des Mutuelles Agricoles, puis avec Fougeray un syndicat-coopérative agricole, (magasin en centre bourg, ancienne prison), et en 1936 un magasin de stockage de blé à la gare.
Le comte Henry HAY de SLADE a été maire de Derval de 1935 à 1944 et devient grand officier de la légion d’honneur en 1967. A la libération, considéré comme vichyssois, il est démis de ses fonctions, sanction injuste qui l’a meurtri. Il est redevenu maire de 1971 à 1972 et démissionna pour raison de santé.
La famille HAY de SLADE descend d’une ancienne et très illustre maison de la chevalerie d’origine saxonne, d’abord écossaise, puis irlandaise depuis 1172 et enfin française depuis 1698.
Les armes de la famille Hay de Slade sont : » d’argent à trois écussons de gueules posées en 2 et 1 « – Couronne de comte – devise : Serva Jugam].

le château de la Garlais a été récompensé en 2016 par le prix des Vieilles maisons françaises. (article Ouest France)






le château est toujours la propriété de la descendance HAY de SLADE, il fait parti d’un domaine privé